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La dépendance affective

Dernière mise à jour : 1 avr.


La dépendance affective comme son nom l’indique est un besoin de prise en charge par l’autre. Dans la dépendance affective, le patient ignore certains de ses propres besoins pour obtenir de la réassurance, à court terme, auprès d’un tiers. Malheureusement, cette quête de réassurance affective peut mettre en péril la relation sur le moyen ou court terme.


Voici quelques signes qui vous permettront de détecter la dépendance affective dans vos relations


  • Tendance à solliciter en permanence l’avis de l’autre

  • Difficulté à se séparer

  • Difficulté à prendre une décision, seul

  • Recherche d’approbation en permanence

  • Demande permanente à l’autre de réassurance affective

  • Tolérance à des choses intolérables de la part de la personne dont on est dépendant (brimades, humiliations, voire violence etc…)

  • Relation de type fusionnel

  • Exigences de proximité, refus que l’autre s’éloigne

  • Suspicion

  • Tendance à hyper solliciter le partenaire

  • Difficulté à percevoir les signes rassurants envoyés par l’autre

  • Refus de tenir compte du non de l’interlocuteur. La personne dépendante affective a du mal à accepter l’indisponibilité de l’autre.

  • Chantage affectif (le subit, mais aussi le provoque)

  • Tendance à négliger les autres relations

  • Faible affirmation de soi

  • Refus d’imaginer une vie sans le partenaire actuel

  • Préoccupations exagérées au sujet de la relation

Il existe également des signes psychiques pour détecter la dépendance affective:


  • Crainte du célibat, de la solitude

  • Quête affective

  • Incapacité à se rassurer par soi-même

  • Doute permanent sur l’affection de l’autre. Ce doute peut constituer des idées obsédantes.

  • Faible estime de soi

  • Incapacité à faire des choix

  • Tendance à prioriser les émotions à court terme au détriment des conséquences à long terme


Différents spécialistes ont tenté de cerner en parlant successivement d'infantilisme psychologique dû à l'intolérance aux frustrations selon Théodule Ribault en 1896, d'aboulie caractérisé par un caractère influençable, l'alcoolisme, l'immaturité selon Kurt Schneider en 1923.


. Nous allons tenter de comprendre pourquoi certaines personnes n'arrivent pas à devenir autonomes effectivement. Même si les personnes dépendantes paraissent comblées par l'aide ou le soutien de leur entourage. Elles restent des personnes qui souffrent, parce que tout ce qui est dépendance nous retire, nous enlève notre liberté de vivre tel que nous le souhaitons. Les personnes qui souffrent de dépendance affective ont une peur viscérale de la solitude, mais elles ont à la fois l'impression que cette solitude les poursuit d'une certaine manière. À chaque fois qu'elles font face à un refus, elles le vivent comme un abandon encore un manque d'amour. Parfois, une personne dépendante vous demandera votre aide, pas spécialement parce qu'elle en a besoin. Et parce que ça lui plaît de savoir que vous pourriez lui apporter votre soutien et pour elle, c'est une preuve d'amour qui lui suffit.


Alors sans plus tarder, nous allons voir quelques raisons qui peuvent expliquer une situation de dépendance affective :


1.           La perte d’un être cher – rupture amoureuse


La perte d'un être cher est un événement qui crée énormément de souffrance. Nous ressentons le manque, et la douleur du manque. C'est d'ailleurs un sentiment très légitime. Dans le cas d'un décès, on fait face à un choc fatal. On se rend compte qu'on doit désormais vivre sans la personne qui nous est chère, on est totalement désarmé. L'intensité de la souffrance va très souvent dépendre de la relation que nous avions avec le défunt ou la défunte. Plus la relation est intime, plus le deuil est difficile. Vous avez certainement entendu qu'il y a un processus très important pour guérir émotionnellement après un deuil. Je vais les rappeler très brièvement :


  • La première phase est la phase du choc et du déni. Dans cette phase, on refuse de croire que la chose est arrivée. C'est comme un premier mécanisme de défense. C'est un choc tellement lourd que la première réaction émotionnelle va être le déni. Le psychisme rejette la nouvelle, fait comme si elle n'existait pas. Ainsi, notre psychisme se protège d'une information trop violente.

  • La deuxième phase, et la phase de la colère. Là, ça y est, on s'est rendu compte de ce qu'il vient de se passer. La colère qu'on ressent à ce moment-là peut s'expliquer par l'impuissance que nous avons face à cette situation fatale. On réalise la perte, on réalise qu'on a mal et on réalise qu'on n'y peut rien. On est à la réalité d'une situation qu'on ne pourra jamais défaire. D'ailleurs, ce processus est aussi valable pour les ruptures amoureuses. Quand on a été fusionnel avec une personne qu'on a aimé de tout son cœur, ces étapes sont très importantes à passer pour être sûr de pouvoir guérir. Nous n'aimons pas souvent ressentir la colère, mais il faut retenir que dans un premier temps la colère est une émotion qui vient nous informer de l'état dans lequel on est émotionnellement. Nous ne devons pas nier cette colère, au contraire, il est très sain de l'exprimer.

  • Puis on a le marchandage. Durant cette troisième étape, la personne en deuil se replie sur elle-même et ne peut s’empêcher d'imaginer le scénario qui aurait pu éviter l’irréparable. C’est aussi une phase de grand questionnement, durant laquelle l’endeuillé s’interroge sur sa propre culpabilité dans la mort du proche. Elle peut même s’ouvrir à toute forme de spiritualité, pour tenter de trouver des alternatives à sa souffrance.

  • La phase de la dépression, est une phase où la personne vivant la rupture connaît grande tristesse, détresse, remises en question.

  • L’acceptation : la dernière phase. Celle pendant laquelle l’endeuillé reprend le dessus. La réalité est beaucoup mieux comprise et acceptée. La vie peut être réorganisée en fonction de la perte à présent intégrée.

Ce processus est important, pour ne pas sombrer dans une dépendance affective éternelle. Le déni d’un deuil ou d’une rupture, vous pousse à chercher l’être cher partout. Raison pour laquelle, certaines personnes peuvent sombrer dans l’alcoolisme, ou toute autre forme de dépendance pour combler ce manque. Face à ce décès, une angoisse d’abandon peut être réactivée ou bien se développer, comme une forme de mécanisme de défense. Cause de la dépendance affective, la perte de cet individu est tellement insurmontable qu’il est essentiel de trouver un nouveau point d’ancrage, comme une forme de protection, de sécurité, pour affronter cette perte.


2. Fort sentiment d’insécurité pendant l’enfance

Il faut d’abord préciser la nature et l’importance de ce sentiment, afin de comprendre pourquoi il relève des besoins fondamentaux de l’enfant, à respecter absolument.

Ce sentiment de sécurité, s’il est primordial pendant l’enfance, est commun à tous les âges de la vie et constitue une des conditions de la santé mentale. Il correspond essentiellement à la conscience, voire à la conviction, de disposer d’une base sécure dans sa vie. Pour l’enfant, cette base, dont dépend le sentiment de sécurité, est aussi d’un autre registre essentiel : il s’agit d’une présence, d’un lien d’attachement très fortement investi, stable dans la durée et fiable avec au moins un autre humain, élu pour sa disponibilité continue et sa capacité à le soutenir, le comprendre et le réconforter lorsque celui-ci en a besoin.

Dès notre naissance, et même bien avant nous avons déjà besoin de nous sentir en sécurité. L’enfant à besoin de sentir qu’il est désiré et surtout aimé par sa mère. Il y a l’importance de l’attachement qui se met premièrement en place avec la mère. Et plus tard dans son le cercle proche. Deux extrêmes peuvent créer la dépendance avec structurelle chez la personne devenue adulte. Un environnement peu adapté au bon développement de l’enfant, marqué par l’anxiété, la maladie, les séparations, le manque d’autonomie, le stress, les abus, la violence, ou encore l’abandon, pourrait avoir pour conséquence la manifestation d’une dépendance affective.

Cependant, un environnement familial trop protecteur où l’enfant ne prend que très peu de risques, ne fait que très peu d’expériences et est surprotégé peut-être la cause de la dépendance affective. En effet, les capacités d’adaptation n’auront pas été suffisamment développées, étant donné la réponse immédiate donnée systématiquement aux besoins de l’enfant.


3. Abus sexuel

Des conséquences, plus ou moins sévères en fonction des cas, peuvent survenir dans tous les pans de la vie de l’enfant victime devenu adulte ; notamment sa vie affective et intime. Les personnes ayant vécu un abus peuvent développer une grande dépendance affective amplifiant les phénomènes de non-respect de leur limite. Dans le pire des scénarios, certaines personnes se retrouvent totalement dépendantes de la personne responsable de leur abus.


4. Le manque d’estime de soi

La dépendance affective est alimentée par une faible estime de soi et un manque d'assurance personnelle favorisant le manque de confiance en soi, la peur et l'incertitude. Le besoin de rechercher la sécurité et le contrôle augmente de façon exponentielle en raison de cela.

Une personne souffrant de dépendance affective souffre fortement, et il lui semble être incapable de vivre sans l'autre. Les croyances et convictions personnelles à propos de la façon dont devraient être et se comporter les autres jouent un rôle fondamental dans ce jeu pervers de besoin et d'attachement.

Il existe bien d'autres causes de dépendance, mais je ne citerai que ces 4. Peut-on se libérer de la dépendance affective ? La réponse est oui, mais il s'agit d'un « Oui » nuancé. L'expérience montre que cette libération n'est ni garantie, ni facile, ni rapide. La dépendance affective est le symptôme d'un profond mal-être. L'important sera de cerner la nature de ce mal de vivre et d'inciter la personne qui en souffre à un travail sur elle-même qui la mènera vers le mieux. D'ailleurs, il est fortement recommandé de se faire accompagner dans ces cas-là.


Si vous souffrez d'un tel mal-être, ne le gardez pas pour vous, il est important d'en parler. À cet effet, MindsetMoving propose des accompagnements psychologiques, qui permettent une personne de s'exprimer d'avoir une oreille attentive et surtout compétente qui leur permettra de mettre le doigt sur ce profond mal et de guérir depuis la racine. Le service MindsetMoving ne s'intéresse pas à tout simplement à faire disparaître les symptômes de la dépendance affective, ce serait inutile si le mal-être subsiste. Je mettrai le lien en barre d'info pour toutes les personnes ayant ce besoin d'accompagnement.

L'objectif n'est certainement pas de juger toute personne de votre entourage qui souffre de dépendance affective, ou d'être dur avec vous-même si vous êtes la personne qui en souffre. Il faut plutôt chercher à comprendre comment cette personne en est arrivée là.


Se faire accompagner par nos services:



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